Entre eux, les médecins l’appellent « le serial killer ». Parce qu’il reste le plus grave des cancers et qu’il n’est pas aussi rare qu’on a tendance à le croire. Neuf mille nouveaux cas chaque année, ce sont autant de décès à moyen terme, et la recherche peine à trouver des armes contre ce cancer qui tue presque autant que celui du sein, pourtant cinq fois plus fréquent, et près de trois fois plus que les accidents de la route.
Pourtant, malgré son taux de survie si faible — six mois à un an lorsqu’il n’est pas opérable —, l’arsenal thérapeutique s’étoffe.
Plusieurs patients du professeur Pascal Hammel, à l’hôpital Beaujon de Clichy-la-Garenne (92), en témoigneront ce soir, au concert organisé pour la recherche (voir ci-contre). Si l’on ne parle pas encore de guérison, les spécialistes travaillent sur la rémission de ce cancer provoqué, dans près d’un tiers des cas, par le tabac. « Quelqu’un qui fume et risque d’avoir ce genre de tumeur l’aura dix ans plus tôt qu’un autre », confirme le Pr Hammel.
Or, « tout n’est pas complètement effrayant, insiste-t-il, les progrès sont notamment très concrets dans l’amélioration de la survie, et dans la prise en charge de la douleur. Dans 15% des cas, ce cancer est opérable, ce n’est qu’un petit nombre, mais cela existe et il ne faut pas l’oublier ». A l’hôpital Beaujon, le plus réputé de France dans la spécialité, plus de 400 patients ont pu être ainsi opérés en une dizaine d’années, dont la tumeur était localisée et pour lesquels la chirurgie était la seule chance de survie.
Côté traitements, rien n’avait vraiment bougé depuis 1997, avec l’arrivée de la première molécule (le gemcitabine) permettant de ralentir l’évolution du cancer et d’en améliorer les symptômes. Mais l’an dernier, « pour la première fois depuis ce gemcitabine, l’association de trois produits a fait mieux, explique le médecin. On a pu doubler la survie des malades, qui est passée à onze mois au lieu des cinq ou six mois pour les cancers inopérables. » Ce traitement baptisé Folfirinox porte les espoirs des spécialistes. « Des essais vont démarrer en France pour comparer les traitements selon les tumeurs, annonce le Pr Hammel. L’idée est que si ce protocole est bénéfique sur des cancers métastatiques, il pourrait guérir les grosses tumeurs localisées, donc moins graves. Alors on guérira peut-être quelques patients. » Les résultats de cet essai clinique ne seront toutefois pas connus avant trois ans. D’ici là les autres pistes auront peut-être abouti, parmi lesquelles un traitement jusqu’à présent donné dans les cas de cancer du sein et dont l’administration via des nanoparticules, pour mieux cibler les cellules pancréatiques malades, représente « un véritable espoir » selon le professeur Hammel.
Plusieurs patients du professeur Pascal Hammel, à l’hôpital Beaujon de Clichy-la-Garenne (92), en témoigneront ce soir, au concert organisé pour la recherche (voir ci-contre). Si l’on ne parle pas encore de guérison, les spécialistes travaillent sur la rémission de ce cancer provoqué, dans près d’un tiers des cas, par le tabac. « Quelqu’un qui fume et risque d’avoir ce genre de tumeur l’aura dix ans plus tôt qu’un autre », confirme le Pr Hammel.
Or, « tout n’est pas complètement effrayant, insiste-t-il, les progrès sont notamment très concrets dans l’amélioration de la survie, et dans la prise en charge de la douleur. Dans 15% des cas, ce cancer est opérable, ce n’est qu’un petit nombre, mais cela existe et il ne faut pas l’oublier ». A l’hôpital Beaujon, le plus réputé de France dans la spécialité, plus de 400 patients ont pu être ainsi opérés en une dizaine d’années, dont la tumeur était localisée et pour lesquels la chirurgie était la seule chance de survie.
Côté traitements, rien n’avait vraiment bougé depuis 1997, avec l’arrivée de la première molécule (le gemcitabine) permettant de ralentir l’évolution du cancer et d’en améliorer les symptômes. Mais l’an dernier, « pour la première fois depuis ce gemcitabine, l’association de trois produits a fait mieux, explique le médecin. On a pu doubler la survie des malades, qui est passée à onze mois au lieu des cinq ou six mois pour les cancers inopérables. » Ce traitement baptisé Folfirinox porte les espoirs des spécialistes. « Des essais vont démarrer en France pour comparer les traitements selon les tumeurs, annonce le Pr Hammel. L’idée est que si ce protocole est bénéfique sur des cancers métastatiques, il pourrait guérir les grosses tumeurs localisées, donc moins graves. Alors on guérira peut-être quelques patients. » Les résultats de cet essai clinique ne seront toutefois pas connus avant trois ans. D’ici là les autres pistes auront peut-être abouti, parmi lesquelles un traitement jusqu’à présent donné dans les cas de cancer du sein et dont l’administration via des nanoparticules, pour mieux cibler les cellules pancréatiques malades, représente « un véritable espoir » selon le professeur Hammel.
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