une équipe de l’INSERMde la faculté de médecine de Nice a mis au point une thérapie génique décleanchant la destruction des cellules du cancer du côlon métastasées dans le foie.
"il faut tout de suite le préciser : la nouvelle piste thérapeutique explorée par les chercheurs de Nice ne concerne absolument pas les cancers primaires du foie développés à la suite d’une contamination par les virus des hépatites B ou C.
Les travaux de l’équipe de l’INSERM du docteur Rossi en collaboration avec le service de chirurgie abdominale et thoracique du CHU de Nice (professeur Bourgeon, hôpital de l’Archet), fondés sur le principe d’un "vaccin thérapeutique" (et non préventif), visent à détruire les cellules du cancer colique (du côlon), cellules qui, dans 50% des cas vont aussi coloniser le foe transformant du même coup le pronostic vital de la maladie.
Bientôt des essais sur l’homme.
La cible de ces essais très prometteurs (ils sauvent 50% des rats à qui on a injecté des cellules cancéreuses) est donc bien les métastases hépatiques générées par le cancer colique qui atteint chaque année en france 35 000 personnes.
Les essais des niçois ont été publiés dans la prestiguieurse revue américaine "journal of the national cancer institute (dec 99) de cancérologie et en france dans le "quotidien du médecin".
Les premiers essais cliniques sur l’homme devraient débuter l’année prochaine.
"la tumeur primaire se développe dans l’intestin et ne pose pas trop de problèmes. Le chirurgien coupe et la rémission est totale dans plus de la moitié des cas." explique le docteur rossi.
"mais dans 50% des cas, des métastases empruntent les vaisseaux sanguins pour aller s’installer en aval dans le foie.Là encore si la tumeur est bien localisée, le chirurgien peut enlever un bout de foie. Mais hélas à ce stade, chez plus de la moitié des patients on découvre ce qu’on applelle des polymétastases, disséminées dns tout le foie. Une situation hélas dans laquelle il n’y a plus grand chose à faire..."
"Le suicide cellulaire"
C’est là où intervient la technique des chercheurs de l’INSERM de Nice.
Ceux ci vont utiliser des cellules tumorales du côlon cultivées in vitro pour transporter un gêne suicide qu’ils vont injecter dans le foie malade (certains gênes ont, en effet, pour fonction d’interrompre prématurément la vie d’une cellule, c’est le fameux "suicide cellulaire").
Les cellules ainsi transfectées sont ensuite traitées avec un antifongique non toxique (déjà utilisé dans le traitement de certaines mycoses) : la "5-fluorocytosine"....provoquant la régression, puis la desctruction de la tumeur.
L’efficacité du procédé a été étudiée dans l’unité de recherche en imminologie cellulaire et moléculaire (INSERM) de la faculté de médecin de Nice, sur des rats de laboratoire, dans des conditions très proches de la réalité clinique humaine.
50% de survie.
après avoir injectée des cellules tumorales du cancer colique à une série de rats, ceux ci mourraient tous en trois ou quatre mois.
Avec la thérapie génique développée à Nice, "50% des rats vivent après un an de traitement" explique le docteur rossi.
Quant aux autres ils sont morts avec un foie sain, et leur mort est vraisemblablement dûe à une migration des métastases vers d’autres organes comme les poumons.
"après culture in vitro nous nous utilisons donc ces cellules tumorales come un vaccin.l’objectif étant non seulement de détruire les cellules cancéreuses du foie mais encore de réveiller le système immunitaire, et de mettre en action nos cellules tueuses les "NK" (natural killers) qui assurent notre défense mais qui, face à un trop grand nombre de cellules cancéreuses, préfèrent ne pas attaquer."
Chez l’homme le traitement (la 5fluorocytosine déjà distribué par un laboratoire français) pourrait être pris par voie générale sous forme d’un simple comprimé ce qui permettrai de tuer non seulement les cellules cancéreuses du foie mais aussi celles qui pourraient métastaser dans d’autres organes."
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