IMPORTANTS: LES EFFETS SECONDAIRES DE LA CHIMIOTHERAPIE

22.5.11

la chimiothérapie agit au niveau de la MOELLE OSSEUSE où sont fabriqués les GLOBULES ROUGES, LES GLOBULES BLANCS et LES PLAQUETTES. Ces éléments diminuent alors dans le sang. Des prises de sang régulières permettent de les surveiller.
Une diminution temporaire de certains globules blancs : Les globules blancs protègent l’organisme contre les infections. La quantité de certains d’eux appelés POLYNUCLEAIRES NEUTROPHILES, diminue presque toujours après une chimio. On parle alors de NEUTROPENIE. Une neutropénie survient habituellement la 2° semaine qui suit le traitement. Le nombre de globules blancs remonte le plus souvent en moins de 3 semaines. Cette remontée est indépendante de l’alimentation et des conditions de vie. Si la quantité des globules blancs n’est pas remontée avant la séance de chimio suivante, le médecin peut décider de la retarder ou d’en modifier les doses. Dans certains cas, pour corriger la baisse des globules blancs ou pour empêcher qu’elle ne soit trop importante et limiter un risque d’infection, le médecin prescrit des facteurs de croissance. Ces substances sont produites normalement dans la moelle osseuse. En cours de chimio, une quantité plus importante de ces substances peut être nécessaire afin de stimuler la moelle osseuse et d’augmenter la quantité de globules blancs fabriqués. Ces médicaments sont alors administrés dès le lendemain de la séance de chimio pendant une durée variable de 4 à 10 jours. Une infirmière vient au domicile du patient lui injecter ces facteurs de croissance (injection sous la peau). Ces facteurs de croissance sont parfois responsables d’effets secondaires (légère fièvre, douleurs musculaires qui ressemblent aux courbatures comme lors d’une grippe).
Des douleurs osseuses peuvent aussi apparaître. L’endroit où se fait l’injection peut aussi être douloureux. Si ces symptômes apparaissent des anti-douleurs (paracétamol par exemple) peuvent être prescrits lors de chaque injection. L’utilisation des facteurs de croissance est limitée à certains PROTOCOLES DE CHIMIOTHERAPIE.
Lorsque le traitement de chimio entraîne une chute des globules blancs, la capacité de l’organisme à se défendre contre les infections est diminuée. Le malade est alors plus exposé aux infections, d’où l’importance d’essayer d’éviter les injections. Pour ce faire, lorsque la quantité de globules blancs chute, il est recommandé d’éviter :
-  le contact avec des personnes enrhumées, grippées ou atteintes de maladies infectieuses (varicelle, herpès etc.)
-  les transports en commun
-  les travaux qui soulèvent des poussières
-  les piscines
-  certains aliments tels que les crustacés, le lait cru et les fromages au lait cru, les œufs, la charcuterie à la coupe, les pâtisseries à la crème du commerce, la consommation de légumes ou de fruits crus. Seuls les légumes et fruits qui s’épluchent et qui sont préparés au dernier moment peuvent être consommés.
-  De manipuler des fleurs coupées
-  De toucher les animaux domestiques et leurs excréments
Il est tout de même conseillé dans le cadre d’une vie normale de :
-  bien se couvrir pour sortir
-  cuire suffisamment les aliments (viande, poisson)
-  prendre une douche ou un bain tous les jours
-  de se laver les mains plusieurs fois par jour, surtout après le passage aux toilettes et avant les repas
-  maintenir une bonne hygiène de la bouche
-  porter des gants pour le ménage et le jardinage
-  faire attention en se coupant les ongles
-  privilégier l’usage du rasoir électrique
-  laver abondamment avec de l’eau et du savon une éventuelle plaie avant de la désinfecter et de mettre un pansement
si une APLASIE apparaît en plus de la fièvre, il est indispensable de voir son médecin. Dans ce cas une hospitalisation est souvent nécessaire pour mieux surveiller le malade.

DIMINUTION DES GLOBULES ROUGES
Les globules rouges (HEMATIES) sont nécessaires pour transporter l’oxygène dans l’organisme. La quantité des de globules rouges peut diminuer de façon modérée avec un traitement de chimio. Cette baisse s’appelle l’ANEMIE. Le nombre de globules rouges diminue toujours en fin de chimio et parfois, bien après la fin du traitement. Cette anémie peut entraîner une pâleur de la peau, des muqueuses, des difficultés à respirer, surtout lors d’un effort, une fatigue ou des vertiges. En cas de forte anémie, il peut être nécessaire de faire une transfusion de globules rouges. Le médecin peut également prescrire l’érythropoïétine(abrégé en EPO) - ce médicament va permettre à la moelle osseuse de fabriquer plus de globules rouges qu’à l’ordinaire. Ce produit peut entraîner des maux de tête et nécessite parfois la surveillance de la tension artérielle du patient.

UNE DIMINUTION DES PLAQUETTES
LES PLAQUETTES PERMETTENT AU SANG DE COAGULER, c’est-à-dire qu’elles permettent au sang de former un caillot lors d’une blessure et d’arrêter de couler. La quantité des plaquettes peut diminuer lors d’une chimiothérapie ou à distance du traitement. Cette baisse s’appelle une thrombopénie Lorsque cette thrombopénie est modérée, le médecin se contente de surveiller le nombre des plaquettes, lorsqu’elle est plus importante, il est parfois nécessaire de faire une transfusion de plaquettes.
Il est important de signaler les symptômes suivants :
-  saignements de nez
-  saignements anormaux des gencives lors du brossage des dents
-  apparition inhabituelle de bleus, de petites taches mauves ou rouges sur la peau (« purpura, hématomes » etc)
-  plus rarement des selles noires et d’odeur fétide,
-  la présence de sang dans les urines
-  des vomissements ... Une thrombopénie peut entraîner un risque d’hémorragie lors de coupures accidentelles.
Chez la femme, certains médicaments peuvent stopper le cycle menstruel. Toutefois lorsqu’il y a une thrombopénie, de fausses règles abondantes peuvent aussi survenir. Pour prévenir le risque de coupures accidentelles, suivre quelques précautions d’usage :
-  usage du rasoir électrique
-  d’une brosse à dent souple
-  éviter l’aspirine et tous les produits qui en contiennent
-  signaler tout traitement anti-coagulant pris par ailleurs
-  éviter la prise de la température par l’anus

UNE DIMINUTION SIMULTANEE DES GLOBULES BLANCS, DES GLOBULES ROUGES ET DES PLAQUETTES
si la quantité de globules blancs, rouges et plaquettes chute en même temps de façon trop importante on parle d’APLASIE. Tous les traitements de chimio n’entraînent pas d’aplasie, cela dépend des doses et du type de médicament administré. Une aplasie apparaît le plus souvent 10 à 12 jours après le traitement.

DES APHTES, UNE SECHERESSE DE LA BOUCHE
L’apparition d’aphtes au niveau de la bouche est un des effets secondaires possible de la chimiothérapie. Leur apparition varie en fonction du protocole de chimiothérapie utilisé. Il est possible de prévenir leur apparition en suivant quelques conseils adaptés :
-  éviter de manger certains aliments (gruyère, ananas, noix etc.)
-  après le repas, réaliser des bains de bouche prescrits par le médecin ou préparés soi même (mélange d’une cuillère à soupe de sel, de 2 cuillères de bicarbonate de soude et de 1 litre d’eau de Vichy) Les bains de bouche vendus dans le commerce contiennent de l’alcool qui dessèche la muqueuse de la bouche et risquent de provoquer des sensations de brûlure.
-  Brossage des dents avec une brosse souple au moins 3 fois par jour
-  supprimer ou réduire le tabac et l’alcool, surtout dans les premières semaines qui suivent le traitement
-  éviter les aliments trop épicés ou acides (vinaigre, moutarde), secs, croquants, durs
-  sucer des glaçons, des glaces à l’eau et des sorbets, des bonbons à la menthe ..
-  boire beaucoup, au moins 2 litres par jour (eaux minérales, thé, tisanes, boissons à base de cola)
-  privilégier les aliment moelleux et/ou mixés
-  hydrater les lèvres en appliquant un lubrifiant gras (lanoline, vaseline, beurre de karité, de cacao ..)
Certains médicaments de chimiothérapie peuvent entraîner une sécheresse de la bouche à l’origine d’ulcérations, de la langue ou de la gorge, de mucite, de mycoses et parfois des douleurs et une altération du goût. Des bains de bouche contenant un anesthésique local peuvent soulager. La baisse des globules blancs, rouges et plaquettes peut rendre la personne plus sensible aux infections de la bouche et des gencives.

LES SOINS DENTAIRES PENDANT UNECHIMIOTHERAPIE OU UNE APLASIE PEUVENT FAVORISER LES INFECTIONS.
C’est pourquoi il est conseillé de faire pratiquer des soins dentaires, s’il y a lieu, avant le début du traitement ; par ailleurs, pendant le traitement quelques consignes d’hygiène dentaire doivent être respectées afin de ne pas avoir à recourir à des soins dentaires :
-  se brosser les dents régulièrement matin et soir, après les repas, à moins que le nombre de plaquettes ne soit trop bas pour éviter tout saignement des gencives
-  utiliser des brossettes inter dentaires pour faciliter le brossage de l’espace entre chaque dent, sans que cela ne saigne
-  bains de bouche comme indiqué plus haut après le brossage des dents
-  si le patient porte un appareil dentaire, veiller à une hygiène très stricte (le nettoyer régulièrement)
-  signaler le moindre problème à son médecin (aphtes, ulcérations, plaques blanches qui ne disparaissent pas au rinçage, douleurs, difficultés pour avaler ou mâcher, saignements excessifs des gencives .. etc.)
-  si toutefois des soins dentaires sont nécessaires en cours de traitement chimio, il est conseillé de demander à son médecin quel est le meilleur moment pour les faire. Informer le dentiste des traitements chimio en cours. Ce dernier peut être amené à prescrire des antibiotiques pour éviter tout risque d’infection.
Chez la femme, une chimiothérapie peut entraîner l’apparition d’aphtes au niveau de la vulve.

LES EFFETS SECONDAIRES DE LA CHIMIOTHERAPIE
-  Nausées et vomissement
-  diarrhée ou constipation
-  sécheresse de la bouche, aphtes,
-  chute des cheveux
-  effets sur le sang
-  fatigue
-  douleurs
-  perturbations de la vie du couple et divers (la liste est longue ..)
N’oublions pas que les médicaments de chimiothérapie s’attaquent non seulement aux cellules cancéreuses mais également aux cellules saines qui se divisent rapidement comme les cellules du tube digestif, les cellules à l’origine des cheveux et des poils, les cellules de la reproduction et les cellules de la moelle osseuse qui fabriquent les globules (blancs, rouges et les plaquettes). Chaque médicament de chimiothérapie a une toxicité particulière et va donc agresser plus tel ou tel type de cellule.
C’est pour cette raison qu’une chimio peut entraîner à la fois des vomissements, des nausées, des diarrhées, des mucites ou des aphtes, une perte temporaire des cheveux (alopécie), une chute libre des globules et plaquettes etc. Si les effets secondaires de la chimio sont fréquents, ils ne sont pas systématiques, modérés et temporaires. Ils sont directement liés au type des médicaments administrés, à leurs doses, à leur association à d’autres médicaments, à la réaction individuelle de chaque patient, ainsi qu’à son état général en outre. Les états secondaires peuvent être variables d’une cure de chimio à l’autre.
Ces effets secondaires n’apparaissent pas tous en même temps. Ils ne sont pas liés à l’efficacité de la chimiothérapie. Certains de ces effets secondaires peuvent être limités, voire évités par des médicaments et des soins adaptés. Beaucoup de progrès ont été faits ces dernières années pour améliorer le confort des personnes traitées par chimiothérapie. Les recommandations du médecin par rapport à ces effets secondaires visent à améliorer la qualité de vie du patient et il est important de les suivre.
(d’après articles publiés dans revue/Ligue contre le Cancer)

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