Comment se préparer à une radiothérapie traitement du cancer ?

22.5.11

Comment se préparer à une radiothérapie ?
Avant que l’on puisse commencer à vous traiter, il y a un temps incompressible de préparation au traitement que l’on appelle le repérage ou simulation.
Cette étape qui peut durer de 10 à 15 jours, est fondamentale pour bien cibler le traitement sur la région malade et limiter Ses effets indésirables sur les tissus sains.

On commence par faire un scanner dans la position où vous serez pendant les séances de radiothérapie. A partir des images obtenues au scanner, on reconstitue un patient virtuel en dessinant les organes que l’on veut irradier et ceux que l’on veut protéger. Puis, en collaboration étroite avec un physicien, on élabore de façon informatique la meilleure façon de vous délivrer vos rayons : orientation des faisceaux, dose apportée par chaque faisceau et type de rayonnement.
Cette étape de préparation consiste à trouver le meilleur compromis entre une bonne irradiation de la tumeur et une protection des tissus sains. Une fois l’irradiation définie, on reporte ce repérage sur le patient. Des radiographies de contrôle sont prises et des marques sur la peau sont positionnées pour servir de repère lors de la réalisation de chaque séance.
Pour la précision du traitement, il est indispensable que vous restiez totalement immobile pendant toute la durée de la séance. Pour vous aider, on fait appel à des systèmes de contention, en particulier pour toutes les parties du corps qui bougent facilement.
Pour la tête, on confectionne un masque en recouvrant de résine mouillée toute la tête, le cou et éventuellement les épaules. En séchant le masque durcit et est ensuite fixé sur la table de radiothérapie ce qui évite de bouger.
Bien que ce système soit un peu impressionnant, il n’est absolument pas douloureux. On peut procéder de la même façon pour ie bassin. La fabrication des systèmes de contention est réalisée avant le repérage.

Les principes de base de la radiothérapie

La chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie sont les trois armes majeures pour lutter contre le cancer. La radiothérapie est soit associée à la chirurgie, ou utilisée comme traitement exclusif de certaines tumeurs. Enfin, dans d’autres cas, elle peut être réalisée en association à une chimiothérapie, car certains médicaments anticancéreux augmentent l’efficacité des rayons.
Les principaux organes habituellement traités par radiothérapie sont le sein, les organes de la région ORL ou pharyngo-laryngée, le tube digestif (œsophage, estomac, pancréas, rectum), les poumons et la prostate.
Dans 80% des cas, l’appareil utilisé est un accélérateur qui produit à la fois des électrons et des photons. Les photons sont des rayonnements très énergétiques en profondeur, alors que les électrons sont des rayonnements extrêmement superficiels. On va donc utiliser l’un ou l’autre ou une combinaison des deux pour obtenir la dose optimale au bon endroit.

Répétitivité des séances

La radiothérapie consiste à envoyer dans les cellules tumorales des rayons qui vont provoquer un certain nombre de lésions. Avec la répétition des séances, ces cellules vont être finalement détruites.
Que se passe-t-il au niveau des tissus sains qui sont aussi traversés ?
Ils sont beaucoup moins sensibles aux rayons que les tissus tumoraux parce qu’ils conservent ia possibilité de réparer les lésions provoquées par la radiothérapie alors que les cellules tumorales la perdent. C’est ce que l’on appelle l’effet différentiel. Les cellules normales sont donc capables de régénérer entre deux séances alors que les cellules tumorales vont être progressivement détruites. C’est cet effet différentiel qui justifie en général de fractionner l’irradiation et de faire des doses relativement faibles à chaque séance.

Plusieurs semaines de traitement

La durée du traitement est variable (1 à 8 semaines). Un traitement dure en moyenne 5 à 6 semaines à raison d’une séance par jour, 5 jours par semaine. Pour une efficacité optimale, il faut que ces 6 semaines de radiothérapie soient réalisées d’affilée.
Si des contraintes familiales ou professionnelles risquent de vous empêcher de suivre votre traitement, parlez-en à votre médecin dès la première consultation car il est préférable de différer le début du traitement piutôt que de l’interrompre.

Aucune contrainte particulière

Pendant le traitement, continuez à vivre normalement. A partir du moment où vous n’avez ni inflammation douloureuse de la bouche, ni diarrhée, mangez tout ce qui vous fait envie. De même, continuez à mener vos activités le plus habituellement possible car vous n’aurez environ qu’une demi-heure par jour, tout compris, à passer dans le service. Le reste de la journée, vous êtes libre.
Si vous souhaitez continuer à travailler, sachez que des mi-temps thérapeutiques existent et que vous pouvez aussi négocier un aménagement de votre temps de travail avec votre employeur.
Signalez à votre médecin tous vos traitements en cours Certains médicaments peuvent avoir des propriétés radio-sensibilisantes, c’est-à-dire qu’ils augmentent l’effet des rayons et risquent d’entraîner quelques effets secondaires. Vous devez donc donner à votre médecin la liste de tous les médicaments que vous prenez.

Le déroulement d’une séance

Quand vous arrivez, vous vous déshabillez dans une cabine. Seule la partie du corps qui sera irradiée doit être dévêtue, un peu comme pour une radiographie. Puis une manipulatrice vous installe sur la table de radiothérapie et met en place votre système de contention si vous en avez un.
Tous les paramètres techniques sont vérifiés à chaque séance. Un système équivalent à une radioscopie permet de s’assurer que le faisceau d’irradiation est bien positionné. Cette phase de préparatifs dure une dizaine de minutes. Profitez-en pour poser à l’équipe toutes les questions que vous souhaitez.
Quand tout est prêt, l’équipe sort de la pièce ie temps de l’irradiation. Mais rassurez-vous, vous n’êtes pas seul : un système d’interphone et de caméra vous permet de rester en contact avec les soignants.
L’irradiation dure de 3 à 4 minutes. Dès la fin de la séance, la manipulatrice revient dans la salle, vous enlève votre système de contention et vous donne votre rendez-vous suivant. Au cours du traitement, la consultation avec le radiothérapeute est le plus souvent hebdomadaire.

Les possibles effets indésirables

La tolérance du traitement dépend de la sensibilité de l’organe traité, du volume irradié, de la dose totale et de votre sensibilité propre. Si les trois premiers paramètres sont faciles à maîtriser, il est en revanche plus difficile de prévoir la réactivité de chaque personne.
On distingue les effets aigus et les effets tardifs.
- Les effets aigus apparaissent pendant le traitement ou dans les jours qui suivent. Leur durée est variable allant de quelques jours à 2 ou 3 mois au maximum. Ils sont toujours réversibles.
- Les effets tardifs apparaissent plus tard, en général 6 mois ou 1 an après la fin du traitement. Ils sont le plus souvent irréversibles. Sachez que la survenue d’effets tardifs n’est pas systématique. La plupart des effets tardifs sont mineurs et compatibles avec une bonne qualité de vie.
Votre médecin vous fera part avant de débuter le traitement des risques éventuels propres à la radiothérapie que vous allez recevoir.

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