Malgré les progrès qui ont permis de mieux connaître les mécanismes de développement des cancers, les causes du cancer du sein ne sont actuellement pas connues. Néanmoins, les études ont mis en évidence certains facteurs de risque qui favorisent le cancer du sein. Il existe différents types de facteurs de risque de survenue d'un cancer du sein :
- Le sexe : le cancer du sein survient surtout chez la femme. (1)
- L'âge : l'incidence augmente régulièrement à partir de 30 ans(2) et ce cancer apparaît surtout après 50 ans.
- Des facteurs génétiques peuvent augmenter le risque : on parle de gènes de prédisposition ou de risques de développer un cancer du sein. Plusieurs femmes dans une même famille (mère, grand-mère, tante, sours, filles) peuvent présenter un cancer du sein. On soupçonne alors une origine génétique à cette maladie. Grâce à la recherche génétique, on sait aujourd'hui détecter certaines anomalies chromosomiques qui pourraient être responsables de la survenue d'un cancer du sein en rapport avec les gènes BRCA 1 ou 2 (5 à 10 % des cancers)(2). Si une telle anomalie est retrouvée chez une femme, il est possible de faire une recherche chez les autres femmes de la même famille mais il faut savoir que les résultats ne sont jamais affirmatifs : non seulement, on ne connaît pas toutes les anomalies chromosomiques responsables d'une augmentation du risque de survenue d'un cancer du sein mais en plus, la découverte d'un gène pathologique ne fait pas le diagnostic de la maladie, il indique seulement une élévation du risque de développer un cancer du sein. (1)
- Des risques hormonaux : il semble que les femmes ayant une puberté précoce, une ménopause tardive, n'ayant pas d'enfants ou ayant des enfants tardivement, n'ayant pas allaité, auraient un risque plus important d'avoir un cancer du sein.
- L'alimentation pourrait aussi être en cause : l'effet le plus net est celui de la quantité de calories absorbées. Plus elle est élevée, plus le risque augmente ; il peut ainsi être multiplié par 1,5 ou 2 pour les consommations les plus élevées. L'obésité, pour les cancers survenant après la ménopause, une consommation relativement importante d'alcool (équivalent de 1/2 l à 1 l de vin par jour), la faible consommation de fruits et de légumes sont également suspectées d'augmenter le risque, alors que l'exercice physique régulier serait protecteur. Mais toutes ces données ne sont valables que sur un plan statistique et non pas individuel(1)
- La pilule : Pour les contraceptifs oraux (CO), la somme des études faites aux États-Unis, avec des produits différents de ceux utilisés en France, conclut à une augmentation minime du risque (+ 14 %). Le risque serait un peu plus élevé (+ 20 %) pour les femmes ayant pris des CO pendant plus de 5 ans avant une première grossesse(1)
- Le Traitement Hormonal de la Ménopause (THM) : Il existe un sur-risque de cancer du sein chez les femmes utilisant un THM estroprogestatif. Ce sur-risque de cancer augmente avec la durée du traitement. Aucune différence n'est démontrée en fonction de la voie d'administration (orale, extra-digestive), ou du schéma d'administration (séquentiel ou continu).
Selon les données d'une étude observationnelle, le sur-risque de cancer du sein lié au traitement estroprogestatif pourrait varier en fonction du type de progestatif mais ces données nécessitent d'être confirmées par d'autres études. - Les femmes qui ont déjà présenté un cancer du sein ont plus de risques que les autres de présenter un autre cancer du sein dans leur vie (risque de deuxième cancer de 10 %) (2) . Elles seront en général suivies attentivement après.






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